Chaque année, le 20 juin, la Journée mondiale des réfugié.e.s est marquée par une série d’événements dans de nombreux pays du monde. Pour marquer cette date, l’équipe de la Plateforme Linguistique 31 a décidé de faire un focus sur le travail réalisé par l’équipe du DILAMI, le Dispositif Langues Accueil Migrants de l’Université Fédérale de Toulouse Midi-Pyrénées (Uftmip) destiné à la reprise d’études des exilé.e.s qui résident sur notre territoire.
Cela fait désormais 4 ans que le DILAMI existe. D’abord cours de Français Langue Etrangère (FLE) en Université d’été dans les 3 sites de Toulouse, le dispositif s’est rapidement transformé en diplôme universitaire, dit « DU-passerelle », pour que les apprenant.e.s intègrent par la suite des formations diplômantes de l’enseignement supérieur. Plus de 60 demandeur.euse.s d’asile et réfugié.e.s statutaires possédant une certification équivalente aux diplômes d’accès à l’université française telle que le bac s’inscrivent chaque année dans l’objectif d’obtenir le DELF B2 indispensable pour tout étudiant étranger. Mais l’intérêt pour ce dispositif ne s’arrête pas là ; au-delà de l’intégration universitaire, l’équipe du DILAMI a réalisé un travail énorme en peu de temps pour favoriser l’intégration sociale et culturelle de ces étudiants qui ont vocation à résider en France.
Ainsi, si on a l’habitude d’intégrer dans les cours de FLE des objectifs pour l’appropriation des codes sociaux et des habitudes culturelles (visites de la ville, sortie théâtres, activités en partenariat avec des acteurs culturels), les membres de l’équipe conduite par Madame Jocelyne Sourisseau* ont mené plusieurs actions d’accompagnement des apprenants vers l’autonomie sociale. Imaginez des demandeur.euse.s d’asile ou des résident.e.s ayant acquis récemment le statut de réfugié.e et qui ont tout à construire dans la nouvelle société d’accueil. L’équipe travaille avec un important réseau de partenaires locaux pour que les migrants n’aient pas à choisir entre poursuite d’études ou recherche de revenus de subsistance. Avec le soutien financier de la Région Occitanie, l’Agence Universitaire de la Francophonie et la préfecture de la Haute-Garonne, l’équipe a tissé un réseau au service de l’intégration de leurs apprenant.e.s avec les SCUIO-IP (Service Commun Universitaire d’Information d’Orientation et d’Insertion Professionnelle) des 3 sites universitaires, le CROUS, l’OFII, le RETSER (Réseau des étudiants toulousains en soutien aux exilés et réfugiés), les centres d’accueil et d’hébergement de France-Horizon, de l’UCRM (Union Centre Robert Monnier), d’Adoma, de la Croix-Rouge française, l’association Welcome (pour le logement), l’Ostalada/Caritas Secours Catholique et la Plateforme Linguistique 31. Ces efforts continus pour soutenir l’intégration des migrants s’inscrivent dans le MEn’s, Migrants dans l’enseignement supérieur. Ce réseau a été officiellement créé en décembre 2017. Il rassemble tous les pôles universitaires de France qui prennent en charge l’insertion des migrants dans leurs formations. Les représentants se réunissent à Paris et réfléchissent ensemble à la manière de mieux accueillir et former les migrants. Suite à la décision de Madame la ministre de l’enseignement supérieur qui a validé le DU passerelle en 2019 et annoncé que réfugié.e.s et bénéficiaires de la protection subsidiaire inscrit.e.s dans ces DU- passerelle vont bénéficier des bourses sur critères sociaux et de l’accès aux logements du CROUS, le MEn’s a validé deux DU pour l’Université fédérale de Toulouse avec l’accord du Ministère. Le dimanche 20 juin, n’hésitez pas à envoyer un message d’encouragement à l’équipe du DILAMI pour saluer le travail accompli à , nous transmettrons à Jocelyne Sourisseau* et à son équipe.
*Chargée de mission par l’Uftmip pour l’accueil des réfugié.e.s et demandeur.euse.s d’asile dans l’enseignement supérieur.